Bienvenu dans cet univers de paysages virtuels et de musiques aléatoires.
Paysages et mondes virtuels.
Le virtuel ne s'oppose pas au réel mais à l'actuel (ce qui existe dans le concret), alors que le réel s'oppose quant à lui au fictif. Le possible est déjà défini, déterminé, c'est un réel latent auquel il ne manque que l'actualisation. Pour reprendre un exemple régulièrement cité, l'arbre est virtuellement présent dans la graine. Le virtuel est ce qui existe en puissance et non, en effet, de manière concrète mais agit par l'actualisation. Ainsi le virtuel se distingue du possible dans ce qu'il n'est pas prédéterminé et, par conséquent, imprévisible, répondant à une multiplicité de paramètres. Le virtuel n'est pas irréel dans la mesure où le réel ne se résume pas à ce qui est concret ou matériel, il est partie prenante du réel.
« Est virtuel ce qui, sans être réel a, avec force et de manière pleinement actuelle (c'est-à-dire non potentielle) les qualités (propriétés, qualia) du réel. » (Denis Berthier)
Cette définition est basée sur l'étymologie (du latin virtus -vertu-, et non de virtualis, mot inventé au Moyen Âge), ainsi que sur les usages techniques du terme dans des expressions comme image virtuelle, réalité virtuelle, "environnement virtuel", etc.
Littéralement, la « virtus » est la qualité propre du vir, c'est-à-dire du mâle. Aussi la première acception du mot fut-elle de désigner le courage physique dont doit faire preuve le soldat sur le champ de bataille. En ce sens, la notion de virtus entre en couple avec fortuna, la chance : courage et chance représentent les deux facteurs qui doivent concourir à la victoire. Ce sens premier n'a jamais disparu de l'usage de la langue latine et la virtus a toujours qualifié le bon combattant. C'est en ce sens que la notion fut divinisée et eut à Rome son temple aussi bien qu'Honneur et Victoire.
Virtuel : Susceptible d'exister mais qui reste sans effet dans le présent
"Le virtuel possède une pleine réalité, en tant que virtuel."
Les mondes possibles chez Leibniz : Selon Leibniz, Dieu possède dans son entendement tous les mondes possibles et concevables, c'est-à-dire non-contradictoires logiquement, mais choisit le meilleur des mondes possibles, en fonction de l'optimum des biens et des maux. En vertu du principe de raison suffisante, le seul monde qui est porté à l'existence par la volonté primitive divine est le nôtre. Or, puisque Dieu veut le bien, il évalue soigneusement quantités de biens et de maux, et choisit donc de créer le meilleur des mondes possibles. Par conséquent, les autres mondes possibles n'ont pas d'existence, autre que logique.
De plus, selon la théorie quantique, tous les mondes multiples sont physiquement possibles, tandis qu'il peut avoir, pour la sémantique des mondes possibles, des mondes physiquement impossibles mais logiquement possibles.
Gilles Deleuze, Différence et Répétition :
"La réalité virtuelle corrompt, la réalité absolue corrompt absolument."
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Images : Gérald VERDIER
Texte extraits de :
fr.wikipedia.org/wiki/Mondes_possibles
hypermedia.univ-paris8.fr/pierre/virtuel/virt1.htm
www.universalis.fr/encyclopedie/virtus/
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